Lundi 7 décembre, Paul Smith a ouvert les portes de son magnifique showroom du Marais pour y accueillir une lecture de la nouvelle pièce d’Andrew Payne, La Femme de ma vie traduite et adaptée par Robert Plagnol sous la direction de Gilles Bannier.
Extrait du filage.
De la rencontre au duo
En 1997, le comédien Robert Plagnol découvre Andrew Payne et sa pièce Squash. Il embrasse son univers. Il le joue, l’incarne et se prend à traduire ses textes… Par souci des mots et de leur justesse. Mais également pour mieux les donner à entendre. Il offre son âme de comédien aux mots de Payne. Duo d’un comédien au charme anglais, perdu en France, face à la quintessence british de son auteur !
Le répertoire de Payne ? L’intimité de l’âme humaine, ses égarements, ses désirs de chaussures de luxe… aux espoirs les plus secrets !
Du duo au trio
Gilles Bannier aime Payne et Plagnol. Une harmonie créative et une simplicité déconcertante rassemblent ces trois hommes.
Pour Les Branchés, Bannier évoque cette nouvelle rencontre artistique : Andrew a écrit un monologue, La Femme de ma vie, à l’image de Robert… qui lui-même l’a adapté en français pour son ami-auteur. C’est le monologue d’un homme qui, en attendant le retour de sa femme en pleine nuit, se raconte : angoisses, rencontres, espoirs…
Ce lundi-là, Robert Plagnol incarna l’amour des belles lignes… celles d’Andrew Payne qu’il sublima en costume Paul Smith !
Tel un nœud de Moebius cher aux œuvres de Bach, le trio Payne-Plagnol-Bannier est un infini de complicité et d’élégance.
Souhaitons-leur que les théâtres ouvrent leurs bras à… La Femme de ma vie !
Interview électrique : Robert Plagnol
1. Qu’est-ce qui vous électrise ?
Le théâtre, entre autres… Des moments de répétition comme ça, dans des lieux atypiques comme celui-ci qui pourrait ressembler à une salle de théâtre. J’aime travailler, j’aime faire mon métier…
2. Avez-vous déjà disjoncté ?
Ah oui !!! (silence) Vous devriez vous méfier… (sourire)
3. Où rechargez-vous vos batteries ?
Où je recharge mes batteries ? (silence) C’est très très très intéressant, ça ! (sourire) En faisant de la musique, du violoncelle, dès que je rencontre quelqu’un qui a une intensité intérieure et qui me communique son énergie et son âme… La sincérité et la profondeur me rechargent…
4. Qu’est-ce qui vous ré(w)olte ?
(silence) Je crois que c’est l’injustice… et le manque de respect. Deux choses, à mon sens, intimement liées !
5. Plutôt électron libre ou prise de terre ?
(sans hésitation) Électron libre.
6. Allez-vous dans le sens du courant ?
Non. Rarement… sauf s’il m’emmène là où je dois aller…
7. Vous faites-vous brancher ?
Ben là, j’ai l’impression en ce moment que c’est ce qui se passe… (rires) Ça devient même un peu gênant !!!
8. Vous sentez-vous sous tension ?
Ben pas trop, non… au contraire ! Je sens que je vais disjoncter… C’est pour ça que je vous disais de vous méfier !! (rires)
9. Vous êtes-vous déjà électrocuté ?
Oui, bien sûr… Malheureusement… Enfin, oui… On ne peut pas vivre sans s’électrocuter ! Une fois très concrètement, je me suis électrocuté en changeant une prise dans ma cuisine, j’ai fait un bond de trois mètres… (rires) C’est très impressionnant ! Et puis, oui… plus sérieusement, je me suis électrocuté, bien sûr ! Ce n’est pas agréable.
10. Avec qui êtes-vous connecté ?
Avec Gilles Bannier en ce moment, très bonne connexion !!
Vidéo Julie Duchatel
Photographies © Emmanuel Fradin
Un grand merci à Odile Idkowiak, Paul Smith – Head of Press.